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Aristote
Introduction
Aristote est un philosophe grec qui naquit à Stagire (actuelle Stavros) en Macédoine en 384 av. J.-C., et mourut à Chalcis, en Eubée, en 322 av J.-C. Aristote est un des plus grands penseurs de l'histoire de la philosophie, et a tellement influencé la pensée européenne, qu'on a longtemps vécu sous un monde aristotélicien. Aristote a également influencée la pensée musulmane, et notamment les célèbres penseurs et hommes de sciences musulmans Averroès ou Al Kindi ; ou encore la pensée juive grâce notamment à Maimonide.
Aristote enseignait sa philosophie à un large public, au Lycée, et sa doctrine lui survécu grâce notamment à des philosophes tels que Théophraste. La logique Aristotélicienne eut une grande influence sur les penseurs ultérieurs, notamment au Moyen-Âge, tant au niveau philosophique que de la pensée économique.
Aristote
I) La pensée Aristotélicienne
a) Le Syllogisme
Aristote a exposé l'essentiel de sa logique dans sou ouvrage qui se nomme l'Organon. Aristote y a noté ses réflexions sur les règles de la discussion, son invention du syllogisme (logique de pensée : Socrate est un homme, tout homme est mortel, donc Socrate est mortel). Mais cette logique est peu à peu tombée en désuétude, et n'est que peu usitée de nos jours, dans la mesure où la logique Aristotélicienne est binaire. Cette logique affirme que quelque chose est soit vrai, soit faux, ce qui représente mal la complexité des choses, où certains paradoxes tels que le " Chat de Schrödinger ", où un chat, après une expérience scientifique, est à la fois mort et vivant ! Inexplicable avec la pensée Aristotélicienne.
b) L'éthique
Pour Aristote, toute action tend vers un bien qui constitue sa finalité, une finalité dont la fin dernière est relative à l'Homme. Le postulat est donc l'unité des fins humaines. Le bien suprême, pour Aristote est le bonheur. Aristote n'a pas clairement défini cette notion, mais plus que le bonheur moderne qui consiste à avoir de l'argent, de la reconnaissance (sociales, …) ou du plaisir, le bonheur est pour Aristote l'autosuffisance ou l'autarcie, tel que le connaissent les Dieux ; ainsi que l'achèvement et son caractère fonctionnel (un bonheur ne peut pas être amélioré et doit servir).
Le bonheur ne peut être achevé sans les biens du corps et les biens extérieurs. Aussi le bonheur de l'homme, s'il dépend de lui, dépend aussi des circonstances extérieures.
Aristote peint par Raphael
c) La vertu
La vertu, qu'Aristote ne définit pas clairement, consiste toutefois, dans une société holiste où la communauté prime sur l'individu, à atteindre un juste milieu, entre un par défaut et un excès. La vertu peut prendre deux formes: la vertu éthique ou "prudence" (phronesis) et la vertu intellectuelle ou "sagesse" (sophia).
d) La Métaphysique
Aristote s'est également intéressé à ce qu'on appellera plus tard la métaphysique, c'est-à-dire l'ensemble des questions existentielles, sur la vie, l'existence de Dieu… Aristote s'intéresse à la métaphysique à travers les manières de dire l'être, et en se demandant ce qu'est la substance, c'est-à-dire la matière élémentaire à base de toutes choses.
e) Autres thèmes traités
Aristote s'est intéressé à la psychologie, considérant l'âme comme le principe animant le corps, comme son moteur, au contraire de Platon qui estime que l'âme est distincte du corps. Il a également traité de la prudence, de la sagesse, ou encore de la responsabilité de chacun en tant que citoyen. Dans chacun des cas, Aristote considère que l'Homme doit agir avec bon sens et dans un juste milieu, en cherchant avant tout ce qui est à notre portée, comme la vie contemplative. En effet, tout comme Épictète, Aristote estime que la vie contemplative, qui dépend de nous, est préférable à une vie faite de passions et de tourments, ne dépendant pas de nous. Toutefois, l'Homme n'agit pas toujours avec mesure, et dans certains cas, notre violence ou notre ignorance nous font commettre des actes, mauvais, pour lesquels nous de devons pas être responsables.
Platon (à gauche) et Aristote (à droite)
II) La politique et l'économie
Aristote s'est également intéressé à la politique, où il cherche, dans son ouvrage " La Politique ", à déterminer les rouages de l'État, de son fonctionnement, ainsi que savoir quel est l'État idéal que l'on peut réalistement mettre en place. C'est de lui que provient la citation L'Homme est un animal politique.
Aristote s'intéressera également à l'économie, dans Les économiques, où il différencie la chrématistique, une notion que l'on peut résumer comme une accumulation de capital et de spéculation, où la quête d'argent est une finalité en elle-même, ce qu'il condamne. L'exemple même de la chrématistique est l'usure, où l'argent créée l'argent, ou encore le marchand qui achète et vend des biens qu'il ne produit pas. Tandis que l'économie ou chrématistique naturelle où l'Homme ne vise qu'à subvenir à ses besoins et ceux de sa famille. Où au vu de la difficulté d'être autosuffisant, la monnaie ne sert jamais qu'à faire du troc et se pourvoir en biens que l'on ne sait produire.
Aristote, le Musée du Louvre
Conclusion
Aristote est un philosophe, notamment à l'origine de la théorie des 4 causes (matérielle, formelle, motrice et finale). Il fut également un économiste qui a influencé fortement les penseurs ultérieurs. Il s'est également intéressé à la poétique, ainsi qu'à la psychologie. Aristote s'intéressera également à la physique, à la biologie, notamment aux oiseaux, aux végétaux, … et ce avec brio, puisque la classification des animaux d'Aristote perdurera jusqu'à Buffon (1707-1788).
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